jeudi 24 octobre 2013

Faire du vieux avec du vieux... Enfin... J'me comprend... (3ème partie)

Dernière partie du triptyque "Retaper mon vieux falcon en 4 heures et sans pinceau ou presque…". On en était resté à une coque préparée à l'aérographe. Je vais passé aux étapes de weathering ou comment donner vie à une morceau de plastique (en toute modestie…).

Etape 12:

J'utilise un morceau de mousse expansée comme pinceau, que je taille en biseau pour mieux contrôler ma zone de tapotage. Je choisis un marron moyen qui tire un peu vers le rouge. J'imbibe le bout de ma mousse avec un mélange 1:1 peinture:eau et roule ma poule. Je tapote les arêtes et constelle le falcon de tâche de rouille. Sur les parties rouille les plus grandes, je dépose au pinceau de petites tâches oranges pour enrichir mon effet. Pendant que ça sèche, je badigeonne les échappements avec un lavis GW, genre marron crade.

Etape 13:

Toujours avec mon morceau de mousse, je tapote les échappements en 3 couches que je recouvre partiellement à chaque passage: 1. marron 2. marron+noir 3. noir. Ca donne un effet carbonisé rouillasse trop cool. 

Etape 14:

Je saisis mon pinceau et je barbouille quelques gemmes avé la méthode traditionnelle. On peut pas toujours innover non plus… Quand tout est sec, j'attrape mon flingue et je pulvérise une couche d'un mélange vernis brillant PA Air + fluidifiant. Je ne vous ai pas encore parlé du fluidifiant mais c'est un superbe produit qui permet de rendre très fluide une solution visqueuse (il s'agit d'un tension-actif). On prépare le fluidifiant en diluant le produit pur dans 20 parts d'eau distillée. Le vernis est très collant. Je rajoute donc 2 gouttes de mon mélange fluidifiant dans 10 gouttes de vernis. Et PSCHHHHHIIIITTT!

Etape 15:

Et là, vous vous dîtes: pourquoi ce connard balance du vernis brillant sur sa pièce qu'elle est même pas terminée? C'est parce que je vais utiliser des huiles pour teinter et faire mon lining. Le vernis brillant permet au mélange huile+essence de pétrole de glisser parfaitement dans les recoins de la fig. En gros, c'est une fois de plus une astuce de feignasse pour rien branler. Je prépare donc un mélange d'huiles brune+jaune+essence pour avoir une sorte de teinture marron clair très fluide que je vais badigeonner au pinceau XXL comme un porc. Ca va teinter mes surfaces légèrement et remplir les creux. 2 min top chrono…

Etape 16:

J'attend que ça sèche en sifflotant et j'attrape un pinceau taille 2, que je trempe dans un mélange huile noire+essence. Je vais faire mon lining pour augmenter la lisibilité de ma pièce, en passant dans les creux. Le mélange s'écoule naturellement grâce à la couche de vernis. Même pas la peine d'être soigneux parce que l'étape Sopalin arrive dans 3 min.

Etape 17:

La fameuse étape Sopalin. Après avoir peint à la mousse et à la brosse à chiotte, je vous propose la peinture au papier absorbant. Cherchez pas, c'est une technique déposée à l'INPI. J'arrache un morceau de papier absorbant triple épaisseur parce qu'on est pas des clodo, que je trempe dans l'essence de pétrole. Ensuite, toujours avec délicatesse et subtilité, je frotte la surface de mon falcon. HO! Miracle de la physique! L'excédent de couleur  reste sur mon papier et les bavures éventuelles disparaissent en 2 secondes. Ca s'appelle la classe internationale. Mais n'applaudissez pas, c'est mon métier.

Etape 18:

J'entame les finitions bling-bling. J'étais pas obligé mais j'aime tellement ça. Pour créer un effet "halo lumineux", je reprend l'aéro et je pschitt un coup de blanc pur sur la source lumineuse. Je choisis ensuite une couleur (ici le vert fluo pour le dessus et le rouge pour le dessous) et je re-pschitt au même endroit. Je reprend au pinceau les points les plus intenses avec du blanc sur le vert et de l'orange fluo sur le rouge.

Etape 19:

La dernière étape consiste à recouvrir le tout d'une couche de vernis mat et de faire briller les gemmes avec une touche de vernis brillant appliquée au pinceau. Je gratte ensuite le maskol de la verrière et je fignole en plaçant quelques touches de smoke tamiya pour un effet de coulures crasseuses aux endroits adéquats.


Et voilà, un résultat très correct pour de la rénovation. C'est pas de la fig d'expo, mais pour le jeu, c'est juste nickel. Mais surtout c'est seulement 4-5 heures de taf pour un véhicule tout neuf... Enfin j'me comprend...

N'hésitez pas à commenter et à diffuser cet article, si vous avez trouvé cela intéressant. Vive le hobby! Vive le Sopalin! Et vive la France!

2 commentaires:

  1. Très instructif, je pense te pomper certaines techniques. En même temps le blog est là pour ça ? ;).

    Le soppalin devient magique ! Hélas j'ai eu la bonne idée de partir sur un schéma proche d'Ulthwé ...

    Petite question matos, quelles sont les références des peintures fluos utilisées ? Les utilises-tu avec dilution ou direct dans l'aéro ?

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  2. Bon ben voilà, tu m'as détrôné. Tu es le nouveau voleur de poules du zobby.

    Super article. En plus ça nous initie à la peinture à l'huile pour la figurine. La dernière fois que j'ai utilisé ce type de produits sur mes pitoux nous étions encore dans les années 90 et j'en garde de mauvais souvenir. J'étais heureux de l'abandonner au profit de l'acrylique.

    Allez je prendre mon carré de sopalin pour pleurer moi...

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