jeudi 31 octobre 2013

Horreurs ! Malheurs !

Je m'offre un break dans la série de rénovation de mon armée Eldar. Un détour chez les démons de Tzeentch, les horreurs roses. Je n'ai donc pas eu vraiment le choix du schéma, ce sera rose...



Le protocole est simple:

1. Bases à l'aéro (pourpre, rose, blanc)
2. Aplats au pinceau (or, turquoise, noir, blanc)
3. Dégradés dans le frais (turquoise au blanc)
4. Lavis rouge sur le rose, turquoise sur le blanc, huile noire sur or
5. Pigments violets sur les zones d'ombres
6. Détails (gemmes, crocs, yeux, plumes, ...)


La bannière a été particulièrement détaillée. On notera un effet marbré sur la hampe et des halos violet et bleu réalisés à l'aide de pigments fluo.


Et pour finir, la photo de famille:

jeudi 24 octobre 2013

Faire du vieux avec du vieux... Enfin... J'me comprend... (3ème partie)

Dernière partie du triptyque "Retaper mon vieux falcon en 4 heures et sans pinceau ou presque…". On en était resté à une coque préparée à l'aérographe. Je vais passé aux étapes de weathering ou comment donner vie à une morceau de plastique (en toute modestie…).

Etape 12:

J'utilise un morceau de mousse expansée comme pinceau, que je taille en biseau pour mieux contrôler ma zone de tapotage. Je choisis un marron moyen qui tire un peu vers le rouge. J'imbibe le bout de ma mousse avec un mélange 1:1 peinture:eau et roule ma poule. Je tapote les arêtes et constelle le falcon de tâche de rouille. Sur les parties rouille les plus grandes, je dépose au pinceau de petites tâches oranges pour enrichir mon effet. Pendant que ça sèche, je badigeonne les échappements avec un lavis GW, genre marron crade.

Etape 13:

Toujours avec mon morceau de mousse, je tapote les échappements en 3 couches que je recouvre partiellement à chaque passage: 1. marron 2. marron+noir 3. noir. Ca donne un effet carbonisé rouillasse trop cool. 

Etape 14:

Je saisis mon pinceau et je barbouille quelques gemmes avé la méthode traditionnelle. On peut pas toujours innover non plus… Quand tout est sec, j'attrape mon flingue et je pulvérise une couche d'un mélange vernis brillant PA Air + fluidifiant. Je ne vous ai pas encore parlé du fluidifiant mais c'est un superbe produit qui permet de rendre très fluide une solution visqueuse (il s'agit d'un tension-actif). On prépare le fluidifiant en diluant le produit pur dans 20 parts d'eau distillée. Le vernis est très collant. Je rajoute donc 2 gouttes de mon mélange fluidifiant dans 10 gouttes de vernis. Et PSCHHHHHIIIITTT!

Etape 15:

Et là, vous vous dîtes: pourquoi ce connard balance du vernis brillant sur sa pièce qu'elle est même pas terminée? C'est parce que je vais utiliser des huiles pour teinter et faire mon lining. Le vernis brillant permet au mélange huile+essence de pétrole de glisser parfaitement dans les recoins de la fig. En gros, c'est une fois de plus une astuce de feignasse pour rien branler. Je prépare donc un mélange d'huiles brune+jaune+essence pour avoir une sorte de teinture marron clair très fluide que je vais badigeonner au pinceau XXL comme un porc. Ca va teinter mes surfaces légèrement et remplir les creux. 2 min top chrono…

Etape 16:

J'attend que ça sèche en sifflotant et j'attrape un pinceau taille 2, que je trempe dans un mélange huile noire+essence. Je vais faire mon lining pour augmenter la lisibilité de ma pièce, en passant dans les creux. Le mélange s'écoule naturellement grâce à la couche de vernis. Même pas la peine d'être soigneux parce que l'étape Sopalin arrive dans 3 min.

Etape 17:

La fameuse étape Sopalin. Après avoir peint à la mousse et à la brosse à chiotte, je vous propose la peinture au papier absorbant. Cherchez pas, c'est une technique déposée à l'INPI. J'arrache un morceau de papier absorbant triple épaisseur parce qu'on est pas des clodo, que je trempe dans l'essence de pétrole. Ensuite, toujours avec délicatesse et subtilité, je frotte la surface de mon falcon. HO! Miracle de la physique! L'excédent de couleur  reste sur mon papier et les bavures éventuelles disparaissent en 2 secondes. Ca s'appelle la classe internationale. Mais n'applaudissez pas, c'est mon métier.

Etape 18:

J'entame les finitions bling-bling. J'étais pas obligé mais j'aime tellement ça. Pour créer un effet "halo lumineux", je reprend l'aéro et je pschitt un coup de blanc pur sur la source lumineuse. Je choisis ensuite une couleur (ici le vert fluo pour le dessus et le rouge pour le dessous) et je re-pschitt au même endroit. Je reprend au pinceau les points les plus intenses avec du blanc sur le vert et de l'orange fluo sur le rouge.

Etape 19:

La dernière étape consiste à recouvrir le tout d'une couche de vernis mat et de faire briller les gemmes avec une touche de vernis brillant appliquée au pinceau. Je gratte ensuite le maskol de la verrière et je fignole en plaçant quelques touches de smoke tamiya pour un effet de coulures crasseuses aux endroits adéquats.


Et voilà, un résultat très correct pour de la rénovation. C'est pas de la fig d'expo, mais pour le jeu, c'est juste nickel. Mais surtout c'est seulement 4-5 heures de taf pour un véhicule tout neuf... Enfin j'me comprend...

N'hésitez pas à commenter et à diffuser cet article, si vous avez trouvé cela intéressant. Vive le hobby! Vive le Sopalin! Et vive la France!

mardi 22 octobre 2013

Faire du vieux avec du vieux... Enfin... J'me comprend... (2ème partie)

Je suis un homme de parole. J'entame donc un tutoriel qui aura pour sujet la rénovation d'un véhicules Eldar à la mode du Concombre masqué, avec pour seul et unique credo: "Vite fait! Bien fait!". L'exemple que j'ai choisi est une base de falcon. Je me donne 4 heures pour tout torcher. Go!

Etape 1:

J'attrape le falcon et le casse en 2 tellement je suis vénère. Il est visiblement déjà peint et même vernis, ce con... Mais j'm'en branle. Je vais lui tartiner la tronche.

Etape 2:

Je veux conserver une verrière de cockpit translucide, j'applique donc au pinceau une couche de maskol sur les parties à préserver.

Etape 3:

Je saisis mon arme de jet et pulvérise en 2 temps une fine couche de sous-couche blanche PA Air polyuréthane avec une pression de 25 PSI, à l'aide d'une buse de 0.4 mm. Ca y est, j'ai presque terminé. Y'a plus qu'à fignoler les détails.
Notez que je prend le plus grand soin de mon outil de travail. J'utilise un mélange 3:1 lave vitre:eau distillée pour rincer l'aérographe après chaque utilisation. C'est long. C'est chiant. Mais indispensable si vous voulez conserver votre matériel le plus longtemps possible. Je finis toujours le nettoyage par une giclette de produit spécial aéro (un solvant pour polyacrylate).

Etape 4:

Le travail à l'aérographe permet de réaliser facilement des dégradés et de jouer sur les concentrations de pigment. Il faut penser sa peinture comme une superposition de filtres colorés, plus ou moins denses. Comme pour le travail au pinceau (aplat, éclaircissement, lavis, glacis) sauf que ça va 10 fois plus vite...
Ici, je pose un pré-ombrage avec une couleur parente de ma couleur de base, mais 2-3 tons plus sombres. J'ai choisi une finition "crème", je vais pré-ombrer avec du brun.
Autre choix possible, une couleur complémentaire. Pour le dessus du falcon, je veux une finition vert militaire, je pré-ombre avec un rouge profond, genre acajou. Je ne fais pas de pré-éclaircissement. J'utiliserai ma sous-couche blanche pour construire mon dégradé vers l'éclaircissement.
Je fixe ma pression à 15 PSI pour pouvoir approcher mon aéro de la pièce et être plus précis. J'utilise une buse de 0.25 mm. Travail fin mais encrassage plus rapide. Pour 1 minute d'utilisation à pression contrôlée et continue, j'envoie une pulvérisation à pleine pouissaaaance sur mon plan de travail, histoire de décrasser la buse. Ca doit devenir un automatisme.

Etape 5:

Après 5-10 min de pulvérisation, je vérifie l'état de mon aéro de façon préventive, avant même que la buse ne se bouche. C'est systématique. Ca évite de réfléchir et ça prend pas plus de 5 min. Je démonte. Je rince et nettoie avec du solvant. Le tout dans le noir complet, avec une main attachée dans le dos. Et roule ma poule! C'est reparti pour 10 min d'aéro! Youpi! On peut rien contre l'ambiance!

Etape 6:


Re-préombrage. J'utilise toujours la même buse et surligne avec du noir pur les zones que je veux contraster. Ca renforcera mon dégradé.

Etape 7:


Nettoyage du bouzin. Changement de buse vers la 0.4 mm. Pause pipi. Un petit granola et c'est reparti! Je pose ma couleur de base (c'est pas trop tôt... Ca fait déjà 30 min que je bosse). Donc, pression à 25 PSI et spritschhhh. J'essaye de faire une couche la plus homogène possible. Mon pré-ombrage fera la reste.

Etape 8:


C'est l'heure du masquage, histoire de données un style à mes véhicules. Je délimite des "motifs" à l'aide d'un ruban adhésif réajustable. Je prévois large pour pas saloper les autres parties avec la teinte de mes motifs. J'en profite pour peindre les échappements des turboréacteurs avec un pinceau trempé dans du boltgun. La loose...

Etape 9:

Tapotage de maskol avec de la mousse expansée sur les zones de marquages à recouvrir. Ca va donner un effet de peinture écaillée que j'affectionne, qui renforcera le "réalisme" de la pièce.

Etape 10:

Je reprend l'aéro et je pulvérise en 2 temps une couche de ma couleur crème sur les zones de marquage. Re-pose granola parce que faut pas déconner.

Etape 11:

J'arrache le ruban adhésif avec les dents et j'attrape mon super pinceau brosse GW qui sert pas à peindre (spéciale dédicace à Mörback pour le tuyau) et je frotte la surface des bandes crèmes pour gratter le maskol. Ho! Miracle du Hobby! Ca commence à ressembler à un truc qui me plait.

To be continued...

samedi 19 octobre 2013

V'là du matos!

Je vous propose une séance de démystification. Il s'agit ici de montrer l'état de mon atelier et le matériel que j'utilise. Jeune hobbyiste, j'aurais kiffé grave que l'on m'indique quels sont les outils dont j'aurai absolument besoin pour travailler. Je ne prétend pas vous apprendre quelque chose mais plutôt d'exposer un kit du hobbyiste. Je ne dis pas "Le" kit, mais "Un" kit. Je n'ai rien inventé, j'ai tout pompé ça et là, sur le net et ailleurs, et je vous livre ma synthèse.

Voici à quoi ressemble mon atelier:


Une étagère, une table, 2 sources de lumières, des plateaux thématiques. Mon kit de hobbyiste se compose de 5 postes:

I. Le poste de peinture:


Je dispose d'une double source de lumière (ampoule lumière froide), une large zénithale et une petite orientable. Sur mon plateau de peinture, j'ai regroupé les pots d'acrylique et les pigments. Je ne dispose pas de toute la gamme des peintures (et de loin...). Tous mes pots sont visibles sur la photo. Par contre, je suis un grand mélangeur...
Le matériel de peinture se résume à (de gauche à droite et de haut vers le bas sur la photo 2):

1. 3 pots d'eau pour laver, rincer et faire des dilutions rapides.
2. Une palette humide avec couvercle hermétique (récipient plastique + éponge imbibée d'eau + papier sulfurisé). Je conserve ma peinture fraiche au moins 3 semaines sur la palette.
3. Supports tigés pour manipuler les figs en cours de peinture.
4. Pince étau
5. Savon nettoyant pour pinceau. Indispensable pour entretenir votre matériel et le faire durer.
6. 5 pinceaux: 2/0, 0 poils longs, 0 poils courts, 2, brosse droite.
7. Mousse de blister

II. Le poste aérographe:


Il faut un compresseur avec réservoir et un manomètre. Mon compresseur est sans huile, donc pas de problème de qualité de l'air.
Le matériel pour aérographe sur la photo 4 est:

1. Peintures acryliques spécial aéro. Un must si on veut pas se faire chier avec des dilutions.
2. Du médium aéro pour fabriquer ses teintes.
3. Un aérographe double actions. Le mien est un evolution de chez Harder & Steenbeck avec 2 tailles de buses (0.25 et 0.4 mm).
4. Un pinceau pour nettoyer l'aéro et faire les mélanges.
5. Station de nettoyage d'aéro
6. Peinture polyuréthane pour les sous-couches et vernis mat et brillant.
7. Dissolvant pour acrylique, indispensable pour un entretien impeccable
8. Fluidifiant. Très pratique pour les peintures denses. Dilué 5x dans l'eau, on ajoute 1-2 gouttes dans 10 gouttes de peinture.
9. Rubans adhésifs de masquage
10. Flacons avec pipettes pour nettoyer et diluer la peinture

Il faut également un ensemble d'outils de nettoyage adaptés à l'aérographe (goupillon, aiguilles, etc...)

III. Le poste bricolo:


Ce qu'il faut pour préparer la figurine.

1. Pâte à fix
2. Mini-outils motorisés multifonctions
3. Green stuff bicomposant et fluide
4. Colle cyanoacrylate
5. Scalpel, couteau à modeler, pointe souple
6. Pinces coupantes plastiques et métal
7. Mini-outils (mèches, disques à découper, fraises, etc...)
8. Tige métal souple
9. Jeu de limes rondes et plates en métal
10. Papier abrasif grain 500 et 1000
11. Planche de découpe

IV. Le poste huile et vernis:


C'est un poste à part qui n'utilise pas d'eau. Il s'agit des produits qui permettent de faire les linings et les effets.

1. Palette plastique
2. Encre noire fluide tamiya
3. Smoke et Clear red tamiya pour les effets huileux et sanglants
4. Peinture à l'huile
5. Pinceau gratteur pour le maskol
6. Maskol pour masquer sur mesure et faire des effets
7. Eau artificielle pour des effets gluants et vitreux
8. Vernis brillant
9. Essence de pétrole pour diluer la peinture à l'huile

V. Le poste photo:


Un poste à ne pas négliger si vous voulez publier vos figs sur le net. Peindre comme un dieu ne sert à rien si vous postez une photo surexposée et flou...
La demi-boite est faites en carton plume peint en noir à la bombe. J'ai découpé 2 zones sur les côtés pour y coller du papier calque qui sert de diffuseur de lumière. La lumière directe est agressive et provoque des ombres, des brillances et de mauvaises expositions sur les figurines. Le fond noir est le plus simple à utiliser pour obtenir un résultat correct.

Y'a plus qu'à...

vendredi 18 octobre 2013

Faire du vieux avec du vieux... Enfin... J'me comprend... (1ère partie)

Cela fait plusieurs mois que je suis l'heureux propriétaire d'un aérographe. Ce merveilleux outil permet de préparer très rapidement une figurine en réalisant les étapes de sous-couche, ombrage, éclaircissement et fondu en un temps record.
Après quelques mois d'apprentissage, je commence à prendre l'outil en main et je l'utilise à présent systématiquement.
Début octobre, une mouche m'a piqué (c'était pourtant pas la saison...): Relooking des anciens véhicules Eldars. Pourquoi? ... Parce que je suis un grand malade et que j'avais envie de plus de cohérence dans mon armée. Mon armée est le résultat de plus de 10 années de peinture. Il y a forcément des différences de styles et de niveau sur 10 ans.

Le fil rouge de mon armée Eldar a toujours été le weathering et les battle damages. Je n'aime pas le tout-lisse-plastoc. J'aime la rouille, la graisse et la fumée. "Alors pourquoi ne pas peindre de la garde impériale?" me direz-vous... Parce que.

C'était au moment de peindre mes marcheurs FW (septembre 2011) que j'ai eu le premier déclic. J'avais enfin trouvé un schéma qui me plaisait: vert militaire, marquages ivoire et rouille.



Je me suis donc attelé à la tâche en appliquant ce schéma "rust and dust" à mes véhicules déjà coloriés. J'avais décidé de faire du vieux avec du vieux... Avant, c'était ça:




Mais ça, c'était avant. Après quelques heures de travail, voilà ce que ça donne:







Je prépare un petit tutoriel qui résumera les étapes de la rénovation, ainsi que les techniques employées. Comme j'étais chaud patate, j'ai continué sur ma lancée et suis passé aux falcons/serpents. J'avais à l'origine monté ces véhicules de façon à pouvoir interchanger les tourelles et l'armement. A l'aide d'un système d'aimants, je passais d'un falcon à un serpent, d'un serpent à un prisme et inversement.


Mais les tourelles ne me plaisaient plus... J'ai donc bricolé des tourelles de serpent à l'aide d'une tourelle de falcon. En résulte la rénovation de 2 châssis de falcon, avec les "nouvelles" tourelles :


To be continued...